Fermeture des commerces près de la rue d’Aerschot après un incident
Suite à l'attaque au couteau d'un policier, les bourgmestres de Schaerbeek et de Saint-Josse ont imposé une fermeture de tous les commerces du quartier autour de la rue d’Aerschot entre 1h et 6h du matin.
Ce faisant, ils veulent réduire les tensions dans le quartier. La mesure prend effet le 14 novembre (nuit) et devrait durer jusqu'au 14 décembre.
La fermeture des commerces la nuit est justifiée. Mais cela ne doit pas servir d'excuse pour interdire à terme le travail du sexe dans le quartier.
Perte de revenus
La fermeture touche le secteur de l'horeca, les night shops et les agences de paris. Mais surtout le travail du sexe dans le quartier. Après tout, cette activité s’exerce essentiellement de nuit. Ces travailleurs risquent désormais de perdre leurs revenus. Et les travailleurs du sexe sont déjà un groupe si vulnérable.
La fermeture des magasins est compréhensible. Seulement, il s'agit d'une intervention simple (et temporaire). Un quartier qui a été négligé pendant des années a besoin de plus.
Les travailleurs du sexe craignent également que les communes n'utilisent ce précédent pour interdire l'accès du quartier aux travailleurs du sexe.
Il faut empêcher que cela se produise. Grâce à la nouvelle loi pénale, le travail sexuel a été dépénalisée. Pour ceux qui exercent volontairement, c'est un travail. Et donc une source de revenus.
Des mesures d'accompagnement sont nécessaires pour compenser la perte de revenus des commerçants due à la fermeture. Surtout pour les travailleurs du sexe.
J'ai posé une question au ministre Clerfayt à ce sujet.
Mes collègues députés et moi-même travaillons également sur une résolution visant à garantir aux travailleurs du sexe un environnement de travail sûr et une protection sociale.
Image : Prof. Magaly Rodriguez Garcia prend la parole lors des auditions sur le travail du sexe au sein de la Commission mixte Intérieur + Santé le 19/04/2022 (filmstill)