Comment Bruxelles s’attaque au profilage ethnique ? 

La résolution visant à l’amélioration de la relation entre police et citoyens a déjà plus d’un an. Qu’est-ce qui a changé depuis ? J’ai posé aujourd’hui plusieurs questions à ce sujet au Parlement.

Notamment en ce qui concerne le profilage ethnique. Que fait Bruxelles pour lutter contre ce phénomène et les abus ?

La conscience du problème posé par le profilage ethnique progresse. Ainsi que l’idée qu’il n’est pas logique que les zones de police bruxelloises mènent des politiques différentes. 

Manque de cohérence

Des contrôles organisés différemment d’un côté de la rue et de l’autre ?

C’est possible à Bruxelles, si la rue en question se trouve sur deux zones de police, si l’une d’elle remet un récépissé après un contrôle et l’autre pas. Voilà qui a de quoi laisser perplexe.

Mais la Région n’a pas la possibilité d’imposer une uniformisation des procédures opérationnelles (p. ex. la remise d’un récépissé à l’issue d’un contrôle). Cependant, le service public régional Bruxelles Prévention et Sécurité (BPS) peut pour sa part fournir des informations et apporter des ajustements. 

BPS prend la question au sérieux

Bruxelles Prévention et Sécurité (BPS) travaille à une étude qui se penche plus en détail sur le rapport d’Amnesty International de 2018 consacré au profilage ethnique. Les conclusions d’Amnesty sont prises au sérieux.

Un groupe de travail réunissant des membres de BPS, des zones de police et des organisations de la société civile a été mis sur pied (première réunion ce mois-ci) pour obtenir une vision plus précise du phénomène du profilage ethnique.

L’école de police impliquée

L’école régionale de police joue également son rôle. Le profilage ethnique est abordé dans le cadre des leçons de déontologie de la formation de base. Et la formation continue organisée par Brusafe accorde une attention particulière à la question de la diversité.

Y a-t-il des plaintes ?

Nous ne disposons d’aucune donnée. Aucune information n’est disponible quant au nombre de signalement ou de plaintes reçus par la police au cours de l’année écoulée. En effet, l’enregistrement centralisé se fait au niveau du Comité P.

Les chiffres ne sont disponibles qu’au niveau national. Il n’existe pas de donnée pour la Région bruxelloise.

Conclusion

Les recommandations de la résolution ne restent pas lettre morte. Même si, bien sûr, les choses peuvent toujours aller plus vite. 

De nombreux éléments (comme les procédures opérationnelles) ne relèvent pas du contrôle parlementaire du Parlement bruxellois. 

Je continue toutefois, en tant que parlementaire, à insister :

  • sur la nécessité d’apporter des ajustements et d’harmoniser les procédures. Des différences trop importantes dans l’approche des zones de police sont sources d’inefficacité.
  • sur la nécessité de poursuivre nos efforts pour restaurer la confiance entre les citoyens et leur police.

Envie d’en savoir plus ?

J’avais déjà posé des questions faisant suite à ma résolution, notamment concernant le stage des cadets, le récépissé de contrôle et les brigades cyclistes..

Vous trouverez toutes mes publications relatives au travail de police sous la rubrique Sécurité.