La situation est tendue depuis longtemps entre la police et une partie des Bruxellois : interventions policières disproportionnées, violences contre des agents, discriminations, émeutes, communication défaillante, manque de transparence dans les procédures de plainte... On ne compte plus les incidents, et le confinement a encore détérioré la confiance.

J’ai pris l’initiative de rédiger une résolution visant à améliorer la relation entre les citoyens et la police. Elle a été approuvée aujourd’hui. Avec 71 voix pour et seulement 4 contre et 11 abstentions, cette résolution a emporté un large soutien dans la majorité comme dans l’opposition. 

La confiance est la clé

Des émeutes ont éclaté à la suite du décès du jeune Adil dans le cadre d’une poursuite de la police. Cet événement a été pour moi le déclencheur pour prendre une initiative au Parlement.

Pouvoir avoir confiance dans la police est un des fondements de notre société, tout comme le respect pour le travail des agents. La police est le dernier secours pour ceux qui ont besoin d’aide

Plusieurs intervenants de tous horizons ont pris la parole au Parlement bruxellois. Pour parler de confiance et de relation, il faut entendre tant la police que les citoyens. Ces discussions avec les agents, les jeunes, la société civile, les universitaires et les victimes ont été riches d’enseignements.

Une violence réciproque

Les violences contre les agents sapent le vivre-ensemble en ville. Mais les agents portent aussi une grande responsabilité. Ils exercent le monopole de la violence. Leurs interventions doivent toujours être proportionnelles. Il est essentiel qu’ils soient rappelés à leurs responsabilités si quelque chose dérape.

Mais si cela se produit, c’est qu’il est déjà trop tard. Nous devons construire cette confiance par le bas, en organisant une formation policière moderne à Bruxelles, en renforçant le dialogue avec les citoyens, en faisant en sorte que les agents soient plus faciles à aborder dans les quartiers

Le résultats de ces différentes auditions au Parlement bruxellois est une résolution contenant des recommandations concrètes. Le Parlement veillera à sa mise en œuvre par le Gouvernement bruxellois, qui a reçu pas mal de compétence en matière sécurité avec la sixième réforme de l'État, et les communes. 

Quelques recommandations

Une proximité renforcée de la police. Pensons aux patrouilles à pied ou à vélo. Les agents sont ainsi plus faciles à aborder en rue pour les citoyens, il leur est plus facile de créer des liens avec le quartier. 

Introduire des procédures standards accessibles pour les plaintes en ligne

Pour lutter contre le profilage ethnique, les conseils de police doivent rendre des rapports du nombre de contrôles d’identités réalisés, de leurs motifs et de leur utilité (permettant une plus grande efficacité des contrôles et de la lutte contre la criminalité) ;

Recruter davantage d’agents bruxellois dans le corps par le biais de campagnes ciblées et de préformations aux procédures de sélection par le Centre d’orientation de Brusafe.

La communication en situation de crise doit être améliorée, surtout pour les incidents impliquant des blessés graves ou un décès. À l’heure actuelle, les proches n’ont nulle part vers où se tourner en cas de question.

Envie d'en savoir plus ? Lisez la résolution ou mon communiqué de presse.

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