Des jeunes traumatisés suite à l’intervention policière du 24/01 : un suivi est nécessaire

La manifestation contre la justice de classe du dimanche 24 janvier 2021 a démarré pacifiquement avant de dégénérer. Plusieurs victimes ont déposé plainte. L’intervention dans la caserne d’Etterbeek a été si mal menée que même des agents de police ont signalé des comportements fautifs de leurs collègues auprès de leurs syndicats. Mais qui des victimes qui n’ont pas porté plainte ?

Le 24/01, les forces de l’ordre ont fait appel aux chiens et utilisé des gaz lacrymogène à l’issue de la manifestation. Résultat ? 245 arrestations, plus qu’à Washington après l’assaut du Capitole, dont 91 mineurs d’âge. Même des passants ont été arrêtés. La situation a complètement dégénéré dans la caserne d’Etterbeek : intimidation et insultes, crachats, déclarations racistes, coups de pied et de poing, GSM ayant servi à des enregistrements confisqués ou cassés.

Il y a encore de nombreuses victimes de la violence policière du 24/01. Ces jeunes ne doivent pas rester dans l’ombre. Sinon nous les aurons perdu à jamais. Ils se méfieront de l’autorité et de la police pour le reste de leur vie.

Cette intervention musclée dans les casernes de police du 24/01 a d’ailleurs fait l’objet d’un reportage interpelant du magazine Pano. Dans quelles circonstances la police peut-elle utiliser la force pour faire respecter l’ordre ?

Ce qui s’est produit dans les casernes le 24/01 est inadmissible. Il faut s’attaquer au problème.

Un groupe de parents a déposé une plainte collective. Le parquet enquête sur cette affaire. Et c'est bien légitime. La police de la zone Bruxelles-Capitale/Ixelles a également lancé une enquête interne. À raison.

Maar wat met de jongeren die geen klacht indienden? Het is een minderheid die klacht heeft ingediend. Het gaat meestal om goed geïnformeerde en hooggeschoolde jongeren (of hun ouders). Middenklasse gezinnen met mondige ouders. Terwijl er nog veel andere slachtoffers rondlopen, met trauma’s en voor jaren wantrouwen tegenover de politie.

Ces jeunes ne doivent pas rester dans l’ombre. Nous devons nous mettre à leur recherche. Les retrouver ne devrait pas être difficile car les personnes arrêtées ont été identifiées. Pourquoi ne pas leur envoyer un courrier contenant toutes les informations pour qu’ils déposent plainte contre les violences dont ils ont été victime ?

J’ai posé la question au Parlement bruxellois, mais le Ministre-Président a botté en touche. « Cela relève de la responsabilité des zones de police, des bourgmestres et du fédéral. » Ce que je déplore. Le Ministre-Président devrait pourtant jouer un rôle de bâtisseur de ponts.

Het overzicht van mijn vragen aan de Minister-President in het Brussels Parlement vind je ici.

Beeld: videostill uit de panoreportage