Un cycle de risque clair et une réserve citoyenne pour plus de sécurité 

Aujourd'hui en commission des Affaires intérieures, présentation du rapport d'activité 2022-2023 du Haut Fonctionnaire, Sophie Lavaux. 

Elle a également expliqué l'avancement des mesures du Plan Gare du Midi.  

Mme Lavaux porte deux casquettes. Elle est Haut fonctionnaire, à l'instar des gouverneurs de province. Elle dirige également safe.brussels, le service régional de sécurité. 

J'ai trouvé ces deux sujets très intéressants dans son explication : le cycle de risque et la réserve citoyenne de la BRU response. 

Cycle du risque 

La gestion de crise ne se limite pas à agir pendant une situation d'urgence. Il y a aussi un avant et un après l'urgence. Il faut s'y préparer. 

Le cycle du risque comprend 6 facettes, dont 

  • l'identification et l'analyse des risques, même en période « calme » 
  • la gestion de crise en cas d'urgence 
  • le rétablissement : comment revenir à la vie normale une fois l'urgence passée et résolue 

Gestion de crise 

La gestion de crise implique de travailler par phases. 

En fonction de la gravité de l'incident, un niveau politique supérieur est appelé à gérer la crise.  

Il existe trois niveaux : local, régional et fédéral. 

Ma question : les nombreuses fusillades liées à la drogue sont-elles suffisamment graves pour que l'on parle de crise ? 

C'est-à-dire pour qu'ils soient traités à un niveau supérieur à celui des autorités locales ? 

Apparemment, non. La phase régionale de gestion des crises, avec le Haut Fonctionnaire à la barre, ne prend effet qu'à l'initiative des bourgmestres. Et cela ne s'est pas produit jusqu'à présent. 

Par conséquent, les fusillades restent « bloquées » dans la phase locale, où le bourgmestre dirige.  

Il est temps de passer à l'échelon supérieur. Les multiples fusillades liées à la drogue devraient être examinées à l’échelon supérieur par safe.brussels, en collaboration avec le gouvernement fédéral. 

Réserve citoyenne 

En février 2023, safe.brussels a lancé le label BRU response. 

L'objectif ? Créer une communauté pour les volontaires de la réserve communale de sécurité civile. 

Mme Lavaux faisait référence aux opérations de secours lors des inondations de 2021 dans la vallée de la Vesdre. Les citoyens ne demandent qu'à donner un coup de main. 

Ils peuvent aussi faire beaucoup de travail. Pensez à 

  • Mettre en place une aide 
  • Distribuer des repas 
  • Messages via les réseaux sociaux 
  • Distribution de matériel de secours 

Mais il faut aussi que les professionnels (pompiers, sécurité civile) et les volontaires collaborent efficacement. Pour qu'ils se connaissent, qu'ils sachent ce qui se passe et qu'ils puissent compter les uns sur les autres. 

Tout pour garder le contrôle de la situation d'urgence 

Dans les communes d'Etterbeek et de Woluwe, trois sessions de mise en place d'une telle réserve citoyenne ont eu lieu depuis lors. 

  • Plus de 300 participants aux sessions 
  • Entre-temps, 180 personnes se sont inscrites à la réserve citoyenne. 

Excellente idée que cette création d'une réserve citoyenne en cas d'urgence. Que Bruxelles ne l'ait fait plus tôt ! J'espère qu'à terme, une telle réserve citoyenne sera également mise en place dans les autres communes bruxelloises. 

Photo : commission des affaires intérieures du 26/03 avec Mme. Lavaux