Le fédéral ne sauvera pas le quartier de la Gare du Midi
Un action coup de poing de la police a eu lieu ce samedi 26 août à la Gare du Midi pour améliorer la sécurité et la propreté.
La Ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden a profité d’une forte visibilité.
Mais je ne suis pas vraiment impressionnée.
Cadrage trompeur
Dire que le fédéral fait son travail pendant que le Ministre-Président Vervoort laisse pourrir la situation est trompeur.
Tout d’abord, l’intervention du fédéral est tardive.
L’attention au niveau national ne s’est portée sur les problème à la Gare du Midi qu’après la lettre de madame Dutordoir, la dirigeante de la SNCB.
Ensuite, le gouvernement fédéral ne prend pas suffisamment la responsabilité de ses missions essentielles.
Pensons au manque de places d’accueil pour les mineurs non accompagnés. Ou aux campements de l’hiver dernier.
Les personnes laissées à la rue sont très exposées aux problèmes de drogue. Et la consommation de drogue entraîne de graves nuisances. Mais il s’agit en premier lieu d’un danger pour la santé des consommateurs.
Bruxelles qui agit
De nouveaux projets sont sur les rails pour s’attaquer aux problèmes liés à la drogue.
Le projet SubLINK, bénéficiant de ressources du ministre Maron, a été lancé dans la station de métro de la Porte de Namur et est étendu à d’autres stations. La salle de consommation Gate a ouvert ses portes en mai 2022.
Et maintenant ?
Bruxelles-Midi ne restera jamais propre et sûre sans une approche à long terme.
Les nuisances dans cette gare et d’autres sont avant tout un problème sanitaire et découlent de la pauvreté extrême.
Alors oui, il faut une part de répression. Mais il faut aussi s’attaquer aux racines du problème.
Il faut des efforts qui s’inscrivent dans la durée. Tant au niveau du gouvernement fédéral que du gouvernement bruxellois.
Lisez la version longue de cet argumentaire sur SamPol (NL).
Photo : photo que j’ai prise à Bruxelles-Midi