Ce que j’ai appris de l’approche portugaise en matière de toxicomanie
J’ai effectué une visite d’étude à Lisbonne avec les membres de la Commission des Affaires intérieures La capitale portugaise suit une approche innovante en matière de drogue.
Le Portugal a connu une explosion de la consommation de drogue au début des années 1990. Tout le monde avait un ami, une connaissance ou un membre de la famille avec un problème de drogue. Et les approches existantes ne semblaient pas à la hauteur du problème.
Le Portugal a donc changé son fusil d’épaule au début du XXIe siècle en suivants deux principes essentiels : humanisme et pragmatisme.
Points clés
- Agir contre les dealers, ceux qui poussent à l’addiction, qui mettent la société sous pression, parce qu’eux sont des criminels.
- Mais considérer les consommateurs comme des patients. Leur proposer un traitement adapté.
- Se concentrer sur l’essentiel. 90 % de la consommation de drogue n’est pas problématique, 10 % l’est bel et bien. Il faut en tenir compte dans l’approche adoptée.
- Donner des conseils de santé à tous les consommateurs. Le Portugal s’y prend par le biais d’un Commission de dissuasion devant laquelle tous les consommateurs doivent se présenter.
- Offrir une perspective aux consommateurs. Assurer un marché du travail et du logement équitable et offrir des opportunité d’éducation.
Je me retrouve parfaitement dans cette approche.
Nous devons vraiment envisager la question de la toxicomanie comme un problème de santé. Et par conséquent adopter une approche partant de la compétence de la santé publique.
Avec Vooruit.brussels, nous travaillons actuellement au programme pour les élections 2024. Nous nous inspirons de l’exemple portugais.
Bruxelles s’est déjà engagé sur cette voie avec la création de salles de consommation.
Affaire à suivre.
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