Quelle générosité de la Flandre pour Bruxelles ?

Zopas verscheen het Le rapport de la Commission administrative conjointe pour Bruxelles (GACB)vient juste de paraître. Les fonctionnaires de la Commission communautaire flamande et du Gouvernement flamand examine la collaboration entre les deux pouvoirs. Les moyens consacrés à la politique flamande à Bruxelles sont-ils suffisants ? La Flandre respecte-t-elle la norme bruxelloise ? Cette norme a-t-elle un sens ? Oui et non.

La norme bruxelloise

La Brusselnorm, ou norme bruxelloise, établit que la Flandre considère 30 % de la population de Bruxelles comme un groupe-cible. Ce qui signifie que 5 % du budget flamand doit être consacré à la capitale. Mais cette norme ne correspond plus à la réalité d’aujourd’hui. À l’origine, 30 % de la population bruxelloise correspondait effectivement à 5 % de la population flamande. Mais la démographie a augmenté plus rapidement à Bruxelles qu’en Flandre. Il est donc légitime de demander que Bruxelles reçoive davantage que 5 % du budget flamand.

Un milliard pour Bruxelles.

Pour la première fois, la Flandre investit plus d’un milliard à Bruxelles. Cela fait beaucoup d’argent. Mais tout est question de proportions. Car sous bien des aspects, cette norme bruxelloise n’est pas respectée. Notamment en matière de bien-être. L’offre à Bruxelles est trop faible dans les soins aux personnes handicapées et dans le bien-être des jeunes. Signalons que ces moyens que la Flandre investit ne constituent pas une « faveur » ou de la « charité ». Il s’agit du respect d’un engagement et du développement d’une offre de services flamands. La Flandre a une responsabilité envers Bruxelles, sa capitale. 

Nuance supplémentaire

Certains principes font en outre l’objet de discussions. Les grands noms comme la VUB ou le KVS (Théâtre royal flamand) rentrent-ils dans ce cadre ? L'université et le théâtre attirent des personnes venant de loin en Flandre. Ils ont une large portée. Il ne s'agit pas d'installations de proximité comme l'école primaire néerlandophone du coin. La norme ne doit-elle tenir compte que des équipements de proximité/le périmètre bruxellois ? C’est l’avis de la Commission communautaire flamande (VGC). Un avis que ne partage pas la Communauté flamande.

La VGC tient par ailleurs à son autonomie, sans que la Communauté flamande puisse revenir sur ses décisions. La VGC dispose en effet de sa propre assemblée d’élus (dont je fais partie). La majeure partie du financement de la VGC provient de la région de Bruxelles-Capitale.

La structure de notre pays fait l’objet de grands débats. One.brussels veut une Bruxelles forte, avec une offre néerlandophone forte. Et demande donc des investissements flamands suffisants. Dans le respect de l’individualité de la capitale flamande (en matière de langue, de population, de paysage institutionnel...).