Un accord social pour améliorer les conditions de travail des aide-ménagères

Le 16 juin était la Journée internationale du Travail domestique. Et c’est aujourd’hui la Journée du Nettoyage. Qu’il s’agisse des aide-ménagères ou du personnel d’entretien, nous ne pouvons nous passer de leurs services.

Ces personnes veillent à garder propres nos bureaux et nos logements. Elles font nos courses, notre repassage, elles cuisinent et s’occupent souvent des enfants.

Elles accomplissent un énorme travail.

Personnel d’entretien ou aide-ménagères : des métiers indispensables. Nous devons donc leur garantir une rémunération correcte pour leur travail. Et nous ne pouvons pas oublier les personnes sans-papier, si nombreuses à travailler dans les ménages bruxellois.

Travail féminin

Notre pays compte environ 150.000 aides de ménage. La majorité de ces travailleurs sont des travailleuses. Elles méritent tout notre respect et notre considération.

Jeudi dernier 16 juin, j’ai participé dans la matinée à une manifestation sur la place du Luxembourg.

À Bruxelles, on estime à 80.000 le nombre de sans-papier travaillant comme aide-ménagères, par exemple comme nounou. Elles travaillent dans des conditions très difficiles. De quoi ont-elles besoin ? De papiers, pour commencer. Afin de pouvoir également faire valoir leurs droits.

Plus tard dans la journée, j’ai rejoint la manifestation des syndicats et des aide-ménagères pour revendiquer des salaires décents, de meilleures conditions de travail et le remboursement des frais de déplacement.

Accord social

Travailler dans le secteur du nettoyage est éprouvant physiquement, avec des shifts tôt en matinée et tard en soirée ainsi que des risques élevés d’accident de travail. Les aide-ménagères travaillent en outre souvent dans différents ménages. Les déplacements d’un lieu de travail à un autre coûtent du temps et de l’argent. 

Un accord social a pu être trouvé après de longues négociations. C’est un pas dans la bonne direction :

  • Les aide-ménagères obtiennent une revalorisation salariale de 0,4 %. C’est déjà ça, mais ce n’est pas grand-chose non plus. Cette limitation à 0,4 % s’explique par la Loi sur la norme salariale. One.brussels-Vooruit estime que cette mesure doit être révisée. 
  • Le remboursement des frais de déplacement est augmenté, il passe de 75 % à 90 % de l’abonnement social pour les déplacements domicile-travail Pour les déplacements entre deux lieux de travail, l’indemnisation est doublée et passe donc à 28 centimes par kilomètre. La prime vélo passe de 23 centimes à 25 centimes au kilomètre.
  • L’accord prévoit aussi l’introduction d’une ancienneté sectorielle remplaçant l’ancienneté par employeur. Cela fait une différence dans la détermination des barèmes salariaux et le droit à une prime de fin d'année.

Dans l’ensemble, cet accord est une bonne nouvelle.

Il montre une fois encore à quel point les actions syndicales sont toujours importantes aujourd'hui.

À tous le personnel d’entretien, et plus particulièrement aujourd’hui aux aide-ménagère, merci pour votre travail ! 

Photo : cérémonie de lancement de l’application C 189 le jeudi 16/06 à De Markten