Les aide-ménagères méritent mieux

175 entreprises de titres-services de Bruxelles ont été inspectées l’année dernière. Elles étaient nombreuses à ne pas respecter les règles.

Les aide-ménagères sont généralement envoyées par des sociétés de chèque-service. Mais ces entreprises ne traitent pas toujours leurs employés comme il se doit.

Le rapport d'inspection confirme ce que nous savions déjà. 

La charge de travail des aide-ménagères est très élevée, avec trop de tâches en peu de temps. Les rémunérations sont faibles. Elles sont seules sur leur lieu de travail. Certaines femmes sont même victimes d'agressions sexuelles. Il existe rarement des possibilités ou des procédures au sein des sociétés de titres-services pour signaler et traiter de tels abus.

Bruxelles ressemble aujourd'hui au Far West en termes de réglementation du travail. Pour rectifier la situation, il faut que les règles soient claires. Et il faut aussi faire respecter ces règles.

Les entreprises qui emploient des travailleurs domestiques doivent prendre des mesures.

Elles doivent s'assurer que le travail est faisable pour les travailleuses, en particulier celles qui ont plus de 50 ans. Elles doivent aussi inspecter elles-mêmes les lieux de travail. Prévoir des moments de discussion avec les travailleurs, pendant les heures de travail, rémunérés.

Les abus sont nombreux. 

Corriger le tir

Après l'inspection, des infractions à la réglementation sur le bien-être du personnel ont été constatées dans presque toutes les entreprises.

Ce qui na rien d’une surprise pour ceux qui connaissent l'histoire des aide-ménagères. Pourtant, l'organisation patronale Federgon dénonce le rapport d'inspection. 

Federgon s'appuie sur les commentaires des services médicaux externes, qui contestent le fait qu'une entreprise ait reçu un PV. Ils interprètent les faits différemment.

Federgon ne prend pas encore de mesures et ne signera pas de déclaration d'engagement.

Sur la voie de l'amélioration

Le gouvernement bruxellois travaille à une réforme des titres-services.

L'objectif ? Améliorer les conditions de travail des aide-ménagères.

La Région imposera également des conditions d'agrément supplémentaires aux entreprises de titres-services, telles que l'organisation obligatoire d'un entretien individuel par travailleur. Et aussi : au moins dix heures de formation par an et par ETP. Et aussi : l'introduction d'amendes en cas de non-respect de ces obligations.

Ce sont là de nombreuses pistes intéressantes. Mais nous n'en sommes pas encore là. 

Bruxelles ressemble aujourd'hui au Far West en termes de réglementation du travail. Pour rectifier la situation, il faut que les règles soient claires. Et il faut aussi faire respecter ces règles.

Les contrôles de l'inspection du travail restent essentiels. Tout comme les amendes.

Vous voulez en savoir plus ? Regardez la vidéo de la commission des affaires économiques du 1/3 (à partir de 2:18)