Pourquoi la nouvelle ordonnance taxi est si nécessaire

Quiconque entend modifier les règles du secteur des taxis peut s’attendre à une forte réaction du secteur des taxis classiques. S’en tenir aux anciennes règles n’a pourtant aucun sens. Parce que le monde change. 

L’ordonnance de 1995 est obsolète. Elle doit être remise à jour. Les applications comme Uber et Heetch ne disparaitront pas de Bruxelles.

Les taxis traditionnels et les nouveaux acteurs en ligne sont tous deux nécessaires pour répondre aux besoins de transport à Bruxelles. Il est nécessaire de disposer d’un nouveau cadre légal, clair et équitable pour tous les chauffeurs et les clients. 

Les exploitants de taxis habituels souhaitent le maintien du statu quo. Ils mobilisent des moyens importants pour cela et bloquent la ville en faisant grève. Réformer ces règles n’a rien d’une sinécure. Le dossier n’a pu être bouclé lors de la dernière législature. 

Le Ministre-Président Vervoort a présenté aujourd’hui une nouvelle ordonnance taxi en commission des Affaires intérieures.

L’adoption de cette ordonnance serait la bienvenue.

Sécurité juridique pour les chauffeurs

Les Bruxellois sont nombreux à commander des trajets via les applications. Ils ne peuvent plus s’en passer. La demande de transport payant de personnes est élevée à Bruxelles. Trop élevée pour pouvoir être satisfaite par le seul secteur des taxis traditionnels.

Il est nécessaire de trouver un équilibre en matière de droits et de devoirs entre les chauffeurs de taxi classiques et ceux qui trouvent leurs clients via une application. 

Le service avant tout 

De nombreux Bruxellois préfèrent voyager via des applications comme Uber ou Heetch que de recourir aux taxis classiques. Et il y a de bonnes raisons à cela. 

Une identification claire du chauffeur, la garantie du meilleur itinéraire, le paiement électronique, un traitement efficace des plaintes... Le client a droit à ce service. 

Mais il faut aussi que les chauffeurs soient correctement rémunérés. Il ne doit pas être question d’exploitation.

J’ai également vécu quelques expériences désagréable avec les taxis classiques : 

Il n’est pas toujours possible de payer par carte. 

Quand j’ai parlé en anglais avec un compagnon de voyage, le chauffeur a pensé avoir affaire à des touristes et a tout de suite essayé de prendre l’itinéraire le plus long. 

Il m’est arrivé que le chauffeur me propose de rentrer chez moi avec lui, comme il venait de finir son shift. C’est évidemment inacceptable.

Ce genre d’expérience est presque impossible en voyageant via une application. Le service est plus transparent et orienté client. 

Que signifie l’ordonnance dans la pratique ?

Nous n’en connaissons pas encore tous les détails.

Il faudra encore définir pas mal de choses dans les arrêtés d’exécution fixés par le Gouvernement. Ils détermineront, par exemple, le nombre de taxis qui seront autorisés ou les tests que les conducteurs devront passer pour obtenir une licence.

Pour nous, il est essentiel que tous les chauffeurs bruxellois puissent conserver leur emploi. 

En conclusion

Les taxis traditionnels et les nouveaux acteurs en ligne sont tous deux nécessaires pour répondre aux besoins de transport à Bruxelles. 

Il est nécessaire de disposer d’un nouveau cadre légal, clair et équitable pour tous.