Retour sur la commission de concertation sur les nuisances sonores 

Nous y avons consacré cinq jours de week-end. Et tout est maintenant prêt. Que retenir de cette commission de concertation? Pas mal de choses.

Les voitures à l’origine de la plupart des nuisances sonores

80 % des nuisances sonores proviennent du trafic motorisé. Les avions font aussi du bruit. La solution la plus efficace serait donc de réduire la circulation automobile. Cela profiterait à la plupart des Bruxellois.es. 

C’est d’ailleurs aussi la position de one.brussels-Vooruit :

  • La circulation doit être apaisée dans les quartiers résidentiels
  • Le trafic de transit doit se reporter sur les axes de transit et éviter les quartiers
  • La « terreur du bruit » provoquée par les rodéos urbains, les chauffards, les courses de rue, les voitures ou les motos transformées avec des pots d'échappement bruyants doit être sévèrement réprimée.

Le consensus prend du temps

En tant que membre du parlement, je participe souvent aux discussions dans les commissions. Car les différents partis ont des opinions divergentes sur la manière de régler la question.

Au fil des discussions, on en vient à adopter une vision moins binaire des choses. Mais s’écouter et tenter de se comprendre demande du temps.

Citoyens et les parlementaires pas toujours sur la même ligne

Ce qui m’a interpelée, c’est que les citoyens et les parlementaires divergeaient sur certaines recommandations concernant ce qu’il fallait faire.

C’est fou. En fin de compte, c’est justement ce que veut faire le parlementaire : représenter la population.

J’avais pourtant proposé un amendement qui emportait l’adhésion de la majorité des citoyens mais pas celle des parlementaires.

Il faudrait étudier d’où vient cette divergence. 

Certaines aiment s’entendre parler

Surtout les politiciens.

Les hommes politiques ont l'habitude de débattre et aiment faire valoir leur point de vue. Mais s'approprier la conversation « parce que j'en sais beaucoup sur le sujet et que je peux aussi bien le dire » n'est vraiment pas l'objectif.

Il est donc nécessaire d’avoir un modérateur pour veiller à ce que chacun ait l’occasion de participer au débat.

Un groupe (politique) ne peut pas détourner la conversation

Le risque est réel. 

Pour les panels de citoyens, un mélange de résidents bruxellois a été activement recherché, en termes d'âge et d'origine.

Parmi les politiques, la diversité était bien moindre : quatre des huit députés étaient Ecolo-Groen. Il en résulte des distorsions dans le débat. Les voix qui détournent la discussion sont contre-productives.

À noter pour les prochaines commissions de concertation : une composition équilibrée de députés. 

Gagner de l’expérience

La participation des citoyens est importante pour one.brussels-Vooruit. Mais une participation peu fructueuse est très démotivante. Certainement pour les citoyens. Mais aussi pour les députés. Participer à des débats pendant ses week-ends est un véritable engagement. 

Mais nous apprenons, les recommandations sont aujourd'hui beaucoup plus concrètes que celles des commissions précédentes (sur la 5G et les sans-abri).

Une ville vivante

Enfin, une ville doit être vivante. Cela signifie donc qu'il y aura aussi du bruit de temps en temps. Mais nous devons garder à l'esprit qui fait du bruit et pour quelle raison. 

Mais nous devons agir avec fermeté s'il s'agit de bruit pour le plaisir individuel (mobylettes/courses de rue) qui dérange beaucoup de gens. C'est le principe de one.brussels-Vooruit. 

La commission de concertation a été un moment d'apprentissage intéressant.

Merci, bruxellois.

Lisez la propositions et les recommandations adoptées, ou l'article sur Bruzz (NL), la position de one.brussels-Vooruit sur la pollution sonore (NL).

Consultez également democratie.brussels, pour tout savoir sur la participation des citoyens au Parlement bruxellois.