La nouvelle ordonnance sur les taxis enfin mise au vote

La nouvelle ordonnance sur les taxis définit enfin des règles en phase avec leur époque. Les principes sont fixés. Reste à connaître les détails sur la manière dont elles seront appliquées en pratique.

Outre les taxis de station traditionnels, de nombreux taxis de rue pouvant être réservés au moyen d’une application en ligne circulent actuellement à Bruxelles. Aucune règle n’encadrait leur activité jusqu’ici.

La législation se fait plus équitable pour tous les chauffeurs et permet d’améliorer le service aux voyageurs. C’est l’objectif.

Le Parlement bruxellois a approuvé aujourd’hui une ordonnance taxi comprenant de nouvelles règles pour le secteur, 27 ans après la première ordonnance taxi. Il était temps.

Il y a six ans déjà, Pascal Smet (one.brussels), Ministre de la Mobilité de l’époque, avait déposé une proposition de modernisation de la législation. Le dossier s’est retrouvé dans une impasse. Nous avons perdu beaucoup de temps.

De nombreux éléments et principes de cette proposition de Pascal Smet ont été repris. Le secteur des taxis traditionnels et les chauffeurs utilisant des applications reçoivent une place équitable à Bruxelles.

Le diable est dans les détails

Le succès de son application dépendra des arrêtés d’exécution que décidera le gouvernement. Ceux-ci se font encore attendre. Il reste des questions épineuses à trancher, comme les formations, le nombre de taxis autorisés à Bruxelles et la transparence de la tarification.

Formations

Pour beaucoup de Bruxellois, travailler comme taxi représente un revenu. Surtout pour les nouveaux arrivants et les personnes ayant un faible niveau de formation.

Les exigences linguistiques de l’examen pour obtenir une licence sont trop strictes pour de nombreux chauffeurs. Et potasser un cours en français ou en néerlandais n’est pas non plus évident. Est-il encore nécessaire de leur demander de connaître par cœur la carte de Bruxelles et le plan des rues ? Cela n’a plus beaucoup de sens compte tenu des nouvelles technologies.

Tous les candidats chauffeurs doivent avoir une chance de passer l’examen.

Licences wallonnes ou flamandes

De nombreux chauffeurs sous licence flamande ou wallonne circulent à Bruxelles. Leur savoir-faire doit être préservé. Bruxelles a grandement besoin d’eux pour répondre à la demande de mobilité.

Grâce à des procédures simplifiées, ils devraient pouvoir rapidement bénéficier d’un permis bruxellois.

Zéro discrimination envers les passagers LGBTQIA+

La liste des conditions de moralité auxquelles les chauffeurs doivent satisfaire a été renforcée. Le sexisme, les comportements discriminatoires, et la xénophobie ne sont pas tolérées dans le chef des chauffeurs.

J’ai demandé que soit ajoutée une mention spécifique concernant la discrimination des personnes LGBTQIA+. Les personnes transsexuelles ou les couples homosexuels et lesbiens ne se sentent souvent pas les bienvenues dans les taxis. Il faut s’attaquer au problème.

Conclusion

Nous sommes satisfaits de ce nouveau plan taxi, mais les arrêtés d’exécution seront déterminants dans son efficacité.

one.brussels suit l’affaire de près.

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