Infrastructures cyclables : qu’en pensez-vous ?
Bruxelles Mobilité travaille à l'élaboration d'un nouveau guide sur les infrastructures cyclables, un vade-mecum dont le point de départ est « babe », pour bon aménagement au bon endroit. Le citoyen ordinaire de Bruxelles est-il aussi impliqué ? Quid de la participation ? J'ai posé une question au ministre aujourd'hui.
Les citoyens ont une expérience pratique. Ils se déplacent en ville. Ils connaissent les points problématiques sur leurs trajets et peuvent dire ce qui peut être amélioré ou quels sont les obstacles au vélo. C’est le sujet idéal pour impliquer un grand nombre d’entre eux.
Un nouveau vade-mecum sur les infrastructures cyclables est actuellement en cours d’élaboration. L’administration Bruxelles Mobilité se concerte à cet effet avec différents experts ainsi qu’avec la commission régionale Modes actifs (comprenant de nombreux professionnels ainsi que des associations de cyclistes). Un webinaire public largement suivi a en outre été organisé le 18/03 : revoir le webinar.
La participation existe donc bel et bien. Or tous les citoyens ne sont pas membres d’une associations de cyclistes ou de piétons. Ils ont le sentiment de ne pas être entendus. Ou ils ne savent pas où donner leur avis. Alors qu’ils en ont un, surtout s’il s’agit d’interventions dans leur rue.
Manque de logique
Pensons au réaménagement de l’avenue des Azalées, à Schaerbeek. De nombreux riverains sont déçus de l’absence de piste cyclable séparée. Si la commune les avait écoutés sérieusement, elle en aurait prévu une. Mais ce n’est pas comme ça que les choses se sont passées. L’avenue des Azalées ne faisant pas partie d’un Itinéraire Cyclable Régional, la commune de Schaerbeek a estimé qu’une piste cyclable séparée n’était pas nécessaire. La commune ne prévoit pas davantage de piste cyclable séparée pour le réaménagement de l’avenue Louis Bertrand. Pourtant celle-ci fait bien partie d’un Itinéraire Cyclable Régional.
Le vade-mecum ne résout pas tout. Il y a toujours différentes considérations à prendre en compte. Certaines communes n’aménagent pas les bonnes infrastructures et négligent la participation. La Ministre doit intervenir.
Les pistes séparées restent nécessaires
Il y a toutefois aussi de bonnes nouvelles. La Ministre a dit explicitement que la zone 30 (instaurée partout dans la Région bruxelloise) n’entraînait pas la fin des pistes cyclables séparées. La pression automobile est également à prendre en compte. Le trafic mixte n’est possible que dans les rues à circulation automobile restreinte. Soit une rue dans laquelle passent moins de 200 voitures par heure. Étant donné que la pression automobile reste forte actuellement à Bruxelles (et ne diminuera pas dans l’immédiat), les pistes cyclables séparées restent nécessaires.
Une participation large
Que retenir ? Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour élargir la participation. Pour donner une chance aux citoyens de se faire entendre.