Trottinettes et vélos partagés : un rattrapage nécessaire 

Depuis l’ordonnance de 2019, le nombre d’exploitants de trottinettes et de vélos partagés et des utilisateurs a explosé. Mais les infrastructures n’ont pas suivi. Il est grand temps de lancer un mouvement de rattrapage.

Il faut rapidement de nouvelles dropzones (ou zones de délestage). La ministre de la Mobilité doit agir.

Ils sont devenus une évidence, mais en 2019 les trottinettes et vélos partagés étaient encore une nouveauté. Il était clair qu’ils avaient un grand potentiel, qu’il s’agissait d’un mode de déplacement pratique et flexible, complémentaire au transport public. Et une alternative à la voiture.

Travail de pionnier

À la fin de la législature précédente, Pascal Smet a présenté une ordonnance (= loi bruxelloise) sur la micromobilité. Celle-ci prévoyait des conditions à imposer aux exploitants de trottinettes et vélos partagés à Bruxelles. Ils ont depuis besoin de disposer d’une autorisation pour opérer.

Mais l’ordonnance avait également pour objectif d’encourager ces exploitants à développer et améliorer leurs services.

Ce travail d’avant-garde a produit ses résultats. 

L’offre de trottinettes et vélos partagés a explosé. Et la demande a suivi, ces services sont très largement utilisés. Mais le nombre de dropzones n’a pas augmenté en proportion. Résultat : des trottinettes et vélos qui jonchent littéralement les trottoirs et entravent le passage. 

Nous sommes favorables aux modes de transport alternatifs. Mais à la condition que l’espace public reste sûr. Ce qui n’est pas partout le cas aujourd’hui. 

Il est clair que des mesures s’imposent.

Et ces mesures sont une évidence : délimiter davantage de dropzones et renforcer les contrôles. 

L’ordonnance originale permettait déjà d’organiser des dropzones dans les zones très fréquentées de la Région, sur un segment d’une zone d’interdiction. Dans la nouvelle ordonnance, nous insistons de manière plus explicite sur ce point en prévoyant un rôle pour les communes.

Le code de la route prévoit déjà depuis des années l’interdiction d’obstruer de manière dangereuse le trottoir ou les pistes cyclables avec une trottinette ou un vélo. Qu’il s’agisse d’un vélo partagé ou non, cela ne fait aucune différence. L’interdiction vaut pour tous. Les infractions doivent être sanctionnées. Ce qui signifie aussi qu’il faut des contrôles et des interventions.

Dans la pratique

Il faut rapidement de nouvelles zones de délestage. Des plans sont nécessaires à cet effet. Et ils doivent être mis en œuvre par la Ministre Van den Brandt, Bruxelles Mobilité et les communes. Cela demandera du temps. Et ce alors qu’il y a urgence. 

Les Bruxellois ne peuvent attendre une modification de l’ordonnance. Ils attendent des résultats concrets. 

Notre message à la ministre est le suivant : passez à l’action ! 

Voir aussi les discussions sur l’ ordonnance en commission de la Mobilité d’aujourd’hui.