5 choses que j’ai retenues de la Commission Uber
J’ai consacré beaucoup de temps à la Commission spéciale Uber ces derniers mois. Que m’ont apporté toutes ces auditions ?
La commission vient trop tard
Il aurait mieux valu organiser ces grandes audition en amont de la nouvelle ordonnance taxi. Car les discussions portent essentiellement sur les nouvelles règles. Quels desideratas ont été tenus en compte ? Qui sera en mesure de servir le marché ?
La commission s'est peu intéressée au lobbying proprement dit.
Uber mis en cause
Uber était dans l’erreur dans ses premières années, cela ne fait aucun doute. Ils ont essayé de concurrencer tout le monde, a mené ses affaires de manière téméraire et parfois illégale. Mais ils ne distribuaient pas de cadeaux aux ministres. D'ailleurs, les efforts de lobbying d'Uber n'ont rien donné.
Rien à reprocher à Pascal Smet
Il n'y a rien à reprocher à Pascal Smet, ministre de la Mobilité en 2014-2019. Il a entendu tous les partis, l'industrie du taxi et les chauffeurs LVC. Et n'a reçu aucun cadeau de qui que ce soit.
Les licences seront encore difficiles à obtenir
La nouvelle loi sur les taxis est en place, mais les arrêtés d'exécution - qui fixent notamment le nombre total de licences, le numerus clausus - se font attendre. Cela va encore provoquer des tensions car il s’agit évidemment d’un gagne-pain.
La compétence sur les taxis appartient au ministre de la Mobilité
Cette législature a vu l'arrivée d'une nouvelle loi sur les taxis. Mais comme il s'agissait d'un dossier très sensible, le Ministre-Président s'en est chargé lui-même.
Or, c'est à l'administration de Bruxelles Mobilité qu'il incombe d'appliquer et de mettre en œuvre la loi. Cette approche n'est donc pas idéale. Car c'est le ministre de la Mobilité qui dirige l'administration de Bruxelles Mobilité, et non le Ministre-Président.