Où les artistes peuvent-ils exercer leur art ?

Bruxelles est une ville de culture en pleine effervescence. Espérons qu’elle le restera après la crise sanitaire. Le grand défi auquel Bruxelles est confrontée aujourd’hui est l’espace. L’espace pour créer. L’espace pour les représentations.

Gouvernement bruxellois, quels sont tes plans ?

Le Gouvernement a soutenu le monde de la culture pendant la pandémie de coronavirus en adoptant diverses mesures. En accordant notamment une attention particulière aux travailleurs de la culture, un groupe vulnérable de travailleurs aux statuts précaires. À juste titre. Mais le grand défi aujourd’hui, c’est l’espace.

Les lieux de répétition et de représentation adaptés sont rares. Il nous faudra donc investir pour plus de scènes de qualité et donner toutes leurs chances aux talents jeunes et divers. Bruxelles est par surcroît candidate au titre de Capitale européenne de la culture 2023. Décrocher ce titre serait un coup d’accélérateur supplémentaire pour le monde culturel bruxellois. Mais pour cela, il nous faut commence les préparatifs dès aujourd’hui. J’ai posé au Ministre-Président Rudi Vervoort la question des espaces pour les artistes..

Spots.brussels est un des outils dont nous disposons d’ores et déjà spots.brussels. Il permet aux artistes de rechercher des ateliers, des espaces d’exposition ou de répétition. Il faut saluer cette initiative, mais aussi reconnaître sa portée limitée. Toutes les salles disponibles n’y sont pas reprises. Il y est également impossible de faire une réservation.

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Le Ministre-Président a répondu que des projets étaient en cours, comme Kanal et le pôle culturel de la rue de Manchester (où Recyclart a pris ses nouveaux quartiers). Citydev tient compte des besoins des artistes dans le développement de ses projets immobiliers publics. Des projets d’occupation temporaire sont également en cours, comme SeeU à Ixelles Studio CityGate à Anderlecht, l’ancien bâtiment d’Actiris dans le centre-ville ou le centre de tri postal au cœur du quartier autour de la gare du Midi.

L’action de la VGC

Pascal Smet, Secrétaire d’État et membre du collège de la VGC, a lancé une enquête sur les besoins des artistes en matière d’ateliers.. Le collectif d’artistes Level Five/Permanent a été chargé de la réaliser suivant une approche bottom-up. Plus de la moitié des artistes ne disposent pas de leur propre atelier et travaillent à domicile. Ils ont en effet du mal à trouver un espace adapté ou ne savent pas se le payer. La VGC propose donc des ateliers d’artiste dans ses infrastructures (comme au GC De Kriekelaar à Schaerbeek) et leur ouvre ses 22 centres communautaires bruxellois (N22) pour travailler pendant l’été.

Du pain sur la planche

Les différents pouvoirs publics bruxellois sont conscients de l’importance des espaces pour artistes. Des projets concrets sont en cours. Mais les besoins restent criants. Si nous voulons que les nombreux talents culturels que compte Bruxelles puissent s’épanouir, il faut créer davantage d’espaces de travail abordables pour les artistes, par le biais de projets temporaires avec des contrats solides et d’espaces permanents dans les contrats de quartier, via Citydev et en collaboration avec des acteurs privés. Mais aussi en rendant plus accessible l’offre existante.