La salle de consommation GATE tient les consommateurs de crack hors de la rue
L'année dernière, plus de 1 200 cas de consommation manifeste de drogues ont été signalés dans les stations de la STIB, soit 70 % de plus que l'année précédente. Il s'agissait souvent de la consommation de crack. Comment s'attaquer à ce problème ?
Hier, j'ai posé une question parlementaire sur l'augmentation de la consommation de crack.
Voici ce que j'ai découvert :
Sans l'espace utilisateur GATE, 85 % des usagers consommeraient dans la rue.
Lire : de nombreux toxicomanes sont sans abri.
Mais aussi : la salle de consommation bruxelloise GATE a du sens.
GATE a ouvert ses portes en mai 2022. Depuis l’ouverture, ce sont 90 à 100 personnes qui y trouvent leur chemin chaque jour. 85 % d'entre eux admettent ouvertement qu'ils consommeraient dans la rue sans la salle de consommation.
GATE réduit les nuisances et les risques sanitaires. L'arrivée de GATE est donc une bonne chose. Même si elle reste une petite initiative par rapport au problème.
Ik verkies de Brusselse aanpak boven de federale. Want een boete van 1000 euro zou gebruikers enkel meer de dieperik in duwen.
GATE a encore une certaine capacité, mais ce n'est pas suffisant
GATE a une capacité maximale de 150 visiteurs par jour. Selon le ministre, il reste encore une certaine marge de manœuvre. Il n'est pas nécessaire de renforcer les installations.
Je ne suis pas d'accord.
La question est de savoir si toutes les personnes qui ont besoin de la salle de consommation l’utilisent. Les faits parlent d'eux-mêmes : il y a beaucoup de consommation de drogues dans les espaces publics.
Toxicomanie et sans-abrisme vont de pair
Ceux qui sont dépendants perdent rapidement leur logement. Ceux qui perdent leur logement deviennent rapidement dépendants.
Pour lutter contre le sans-abrisme, il faut donc aussi une politique en matière de toxicomanie. Et vice versa : en d'autres termes, une approche intégrée.
La prise de conscience est là.
Le ministre va développer la coopération entre les initiatives en matière de logement et les organisations spécialisées dans la prévention de la toxicomanie. L’ASBL Dune, qui s'est spécialisée dans l'aide aux sans-abri toxicomanes, sera bientôt reconnue comme un opérateur de Housing First, avec Doucheflux.
Il y aura également subLINK, un nouveau projet, axé sur les toxicomanes dans le métro. Des organisations telles que Diogènes, la STIB et Transit asbl y collaborent. Budget prévu : 800.000 €.
Ce qui différencie Bruxelles du gouvernement fédéral
Bruxelles met en place de nouvelles initiatives et s'attaque au problème. Alors que le gouvernement fédéral a déjà proposé d'infliger une amende de 1 000 euros pour la consommation de drogues en public.
Je préfère l'approche de Bruxelles.
Want de boete van 1000 euro zou gebruikers enkel meer de dieperik in duwen.
Photo : traces de consommation de crack à l'arrêt de métro d'Osseghem
Lisez également mon communiqué de presse. Ou regardez l'enregistrement de la réunion de la commission.
Bruzz a publié un article (NL)