Chaîne humaine pour un accueil digne : j'y étais
Le 24 février, des centaines de personnes ont formé une chaîne humaine autour du Petit Château.. HLeur revendication : un accueil digne pour les demandeurs d'asile..
La Belgique est aux prises avec une crise de l'accueil depuis octobre 2021.
Après l'expulsion du squat de la rue des Palais, Bruxelles a fait l’objet de nombreuses critiques des autorités fédérales et flamandes. Quel cynisme. Elles ne veulent pas reconnaître leur lourde responsabilité dans ce problème.
Les demandeurs d'asile qui demandent une protection internationale ont droit au gîte et au couvert. En raison d'un manque de places d'accueil, le gouvernement fédéral ne remplit pas cette obligation légale.
L’État belge a déjà été condamné et obligé au paiement d’astreintes plus de 7000 fois. Mais le gouvernement fédéral ignore ces décisions de justice : une situation indigne d'un État de droit.
Palais des Droits
Les demandeurs d'asile sans abri se sont retrouvés, entre autres, dans un squat de la rue des Palais.
Les conditions sanitaires insuffisantes et la propagation de la diphtérie, de la tuberculose et de la gale ont fait du Palais le triste symbole de la crise de l'accueil.
L'expulsion du squat était une mesure nécessaire. Mais elle a été chaotique. Tous les résidents n'ont pas obtenu l'accueil auquel ils avaient droit.
Tous les résidents n'ont pas obtenu l'accueil auquel ils avaient droit. Le gouvernement bruxellois se retrousse les manches dans une crise qui n'est pas la sienne.
Résultat : environ 150 demandeurs d'asile se retrouvent à nouveau dans la rue. Beaucoup d'entre eux ont rejoint le camp de tentes du Petit Château.
Ils y passent les froids mois d'hiver dans des conditions dégradantes.
Des organisations d'aide, des bénévoles et des habitants du quartier proposent leur aide, mais la situation est intenable.
Que fait Bruxelles ?
L'accueil des demandeurs d'asile est une compétence fédérale. Pourtant, la Région bruxelloise fait beaucoup.
Bruxelles accueille aujourd'hui les demandeurs d'asile pour lesquels Fedasil n'a pas de place. Elle obtient un remboursement partiel du gouvernement fédéral pour cela. Mais tous les frais ne sont pas couverts.
Exemple 1 : La Région bruxelloise et la commune de Schaerbeek ont organisé l'expulsion du squat de la rue des Palais. La Région va transformer les locaux en un centre d'accueil à part entière.
Exemple 2 : le centre d'hébergement d'urgence récemment ouvert à Anderlecht est financé par Bruxelles.
Le gouvernement bruxellois se retrousse les manches pour une crise qui n'est pas la sienne.
Mon groupe trouve injustes les critiques du niveau fédéral et flamand à l'égard de Bruxelles après l'expulsion du squat de la rue des Palais.
Une porte de sortie
Le niveau fédéral dispose des véritables leviers pour sortir de la crise. Une crise nécessite une gestion de crise.
Il existe plusieurs moyens de créer des places d'urgence, seule la volonté politique fait défaut. Un plan de répartition obligatoire pourrait être une solution. Mais là encore, on peine à avancer.
Nous trouvons déplacée l'agitation autour des places dans les hôtels . Car il y a des lits disponibles là-bas et les besoins sont grands aujourd'hui. Pourquoi ne pas utiliser ce potentiel ?
Au niveau national, Vooruit ne considère pas l'hébergement dans les hôtels comme un tabou, a déclaré Conner Rousseau, président de Vooruit, hier sur Radio 1 (NL).
Du cran
Avec la chaîne humaine autour du Petit Château, les organisations et les citoyens veulent maintenir la pression sur le gouvernement fédéral. Certains membres du personnel de Fedasil ont également participé à l'action.
Après un an et demi de crise de l’accueil, il est urgent de trouver une solution durable.
C'est une question de bon sens, d’efficacité et de courage.