Des repas scolaires gratuits pour les élèves en situation de précarité
Le coronavirus n’a fait qu’accentuer la faim, avec une augmentation de 25 % des Bruxellois faisant appel à l’aide alimentaire. En juillet, ils étaient 32.000 à avoir sollicité la banque alimentaire de Bruxelles-Brabant. C’est pour cette raison que j’ai demandé à Sven Gatz, membre du collège, de proposer des repas scolaires sains à tous les élèves de l’enseignement primaire néerlandophone, gratuitement pour les familles dans le besoin.
Les différentes autorités et les écoles ont déjà lancé des initiatives de qualité dans ce domaine. La Région bruxelloise a notamment lancé le programme Good Food, proposant fruits et produits laitiers dans les écoles. Le Gouvernement flamand soutient quant à lui le projet « Oog voor Lekkers », et la VGC apporte une aide aux écoles dans leur combat contre la pauvreté.
Mais tout ne doit pas dépendre d’appels à projets ou de la motivation des écoles. Cela fait déjà trop longtemps que circulent des témoignages concernant des boîtes à tartines à vides. Une solution structurelle est nécessaire.
Sven Gatz, membre du collège en charge de l’Enseignement, a lancé une enquête auprès des écoles de Bruxelles. Il examinera ensuite en collaboration avec la Région bruxelloise le type de soutien qu’il est possible d’apporter aux écoles afin qu’elles puissent proposer des repas gratuits aux élèves en situation de précarité.
La question du coût
Pour l'enseignement néerlandophone, un repas gratuit pour tous les élèves coûterait 15 millions d'euros par an. Réserver la gratuité aux seuls élèves en situation de précarité coûterait bien sûr moins cher. Fournir des repas à l'école coûtera de l'argent. Mais cette solution ne représenterait pas qu’un coût.
Un enfant qui vient à l'école sans avoir mangé ne sait pas se concentrer. Il a moins de chances de progresser. À Bruxelles, une ville riche et capitale de l’Europe, personne ne devrait souffrir de la faim. Et certainement pas les enfants.